Voir l’important

Regard du bouddha

Je vous parle aujourd’hui du livre Méditer jour après jour de Christophe André.

Ce livre est réellement un petit bijou. Un des chapitres aborde un sujet d’une grande actualité: Voir l’important. Je vous transmets quelques petits extraits pour piquer votre curiosité.

En page 134: «Notre époque est passionnante et d’une richesse étonnante. Pleine de changement, de vitesse, de mélanges, nous procurant des plaisirs et des possibilités infinies.» Mais est-ce que cette richesse ne masque-t-elle pas une certaine carence? Quand on y pense, la société valorise la vie extérieure pour qu’elle soit bien remplie et jamais plate. On dirait que tous les éléments sont réunis pour nous empêcher de ressentir la vie en soi. Notre dispersion est totale et il faut travailler fort pour revenir vers l’intérieur.

Page 135: «Pour que notre conscience puisse exister et se développer, nous allons devoir la protéger d’un monde, certes stimulant et nourrissant, mais aussi envahissant et toxique.»

Il y a beaucoup de pollutions qui nous contaminent l’esprit, souillent nos moments de tranquillité et perturbent notre équilibre. Nous vivons dans un monde où le brillant, l’étincelant et le bruyant sont la norme. La loi de la facilité nous gorge de messages malsains nous faisant douter de nos choix. Notre pensée est tellement encombrée d’inutile, de publicité et de messages toxiques qu’on court après je ne sais quoi. On dépense notre argent et notre vitalité pour faire «la meilleure affaire» sans se questionner sur l’énergie vitale gaspiller à travers tout cet éparpillement.

Nous sommes en carences de lenteur, de calme et d’intimité

Cette intimité qui nous fait nous rencontrer et qui permet à la conscience de prendre la place qui lui revient. La conscience c’est notre intériorité. Sans cette intériorité, nous diminuons l’espace à notre capacité d’introspection. Capacité essentielle pour faire de meilleur choix et voir ce qui est réellement important.

Page 142: «Chaque jour, il y a dans nos vies des conflits entre ce qui est urgent et important. Comment ne pas sacrifier totalement l’important à l’urgent? Comment ne pas céder peu à peu à la dictature de l’urgent, qui fait qu’au bout d’un moment toute sollicitation nous semble urgente, même si en réalité elle ne l’est pas, ou pas autant qu’elle voudrait nous la faire croire?»

Le dictionnaire nous dit:

URGENT; «qui ne peut être retardé, dont on doit s’occuper sans délais.»

IMPORTANT; «qui importe, qui est d’un grand intérêt, d’une grande valeur.»

Considérons-nous urgent de répondre à ses emails, terminer une tâche, ouvrir la télé, la radio, l’ordinateur, réparer, ramasser, courir au magasin, acheter, consommer, s’inquiéter…

Considérons-nous important de prendre une marche, se reposer, manger dans la tranquillité, prendre du temps avec les gens qu’on aime, pratiquer un loisir, téléphoner à ses parents, respirer, s’étirer, écouter ses enfants, jouer, s’écouter, lire, rire…

Page 144: «Sourire, et comprendre que chaque petit geste me rend plus intelligent et plus heureux. Cela m’aide à faire, peu à peu, de la place dans ma vie pour ce qui importe.»

Bonne lecture!

RÉFÉRENCE:

  1. ANDRÉ, Christophe. Méditer jour après jour. Édition L’Iconoclaste

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