Le chemin est la destination

le chemin est la destination

Ma réflexion a commencé pendant une randonnée en montagne.

Réflexion sur nos attentes, sur les objectifs à atteindre que l’on s’impose comme être humain. Chacun a son activité et tout le monde la pratique à sa façon. Moi, c’est la marche.
Facile d’accès, ça m’apporte tout ce dont j’ai besoin. Marche en montagne, en ville ou en forêt : peu m’importe.
C’est certain que de se retrouver tout en haut d’une montagne, avec ce point de vue différent sur le monde, apporte beaucoup à l’existence.
Toutefois, le sentier en tant que tel, celui pour m’y rendre, est vraiment important ; ses odeurs, ses couleurs.
Et, quelques fois, il n’y a rien de tout ça. Le sentier est plein de bouette ou il demande de la vigilance.
Le chemin nous apprend beaucoup sur soi, comme la patience, la confiance et le lâcher-prise. Sans s’en rendre compte, beaucoup d’aspects de notre vie passent par la performance.
Une performance comme étant une norme, mais qui de façon inconsciente creuse le sillon de notre désarroi : le temps qu’a duré notre accouchement, le nombre d’heures passées au bureau, le nombre de sommets atteints, de kilomètres en vélo ou en jogging, de sueur au gym, le niveau de difficulté du yoga qu’on pratique…

On se met tellement de pression ! 
L’ego se nourrit de performance. Il se valorise surtout pour les grandes victoires. Cela n’enlève rien à nos réussites. Cela n’empêche pas de vouloir se dépasser. Il faut juste apercevoir ce mécanisme. Comme l’ego est en quête de résultats, il a de la difficulté à voir le chemin parcouru comme processus essentiel au résultat lui-même. La peur de l’échec ou le manque d’estime ternissent souvent ce processus. Pourtant, c’est dans ce mouvement qu’on apprend le plus sur nous. L’artiste vous le dira, le processus de création est souvent plus important ou sinon plus marquant que l’œuvre aboutie. Même en pratiquant le yoga, l’ego peut vous amener dans cette zone d’en vouloir toujours plus… de réussir à tout prix… de ne pas s’écouter, de ne pas voir le sentier… Ce n’est pas facile…
Et il y a de ces silences qui peuvent nous paraître une éternité. Il y a aussi des postures qu’on aime moins, mais qui ont tellement à nous apprendre.

Comment fait-on pour accueillir l’instant tel qu’il est malgré l’ennui ou l’inconfort ?

Fermons les yeux quelques instants.
Faisons place à notre respiration. À nos sensations.
Tentons un peu d’être à l’écoute.
De faire un peu d’espace à tous ces petits bouts de vie qui accompagnent notre histoire sans feux d’artifice.
 
Et si c’était dans l’attention aux petites choses que les plus grandes prenaient tout leur sens? Car s’il est merveilleux d’arriver en haut de la montagne, il est encore plus gratifiant d’être conscient du chemin parcouru.

«Le chemin est la destination», nous disent les grands sages de ce monde. 
Je crois bien qu’ils ont raison. Encore une fois !

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