Ceci n’est pas qu’une simple expression pour se calmer les nerfs. C’est en fait une des grandes vérités souvent oubliées concernant la respiration.
Le nez a pour fonction de respirer et la bouche, elle, est faite pour parler et manger.
Les bébés respirent naturellement par le nez, mais lorsque l’enfant grandit, il perd ce réflexe pour être remplacé par la respiration par la bouche. Ceci est probablement dû aux «stresseurs» qui augmentent avec la rentrée à l’école. Car oui, nous perdons notre réflexe naturel de respiration dès qu’il y a du stress. Mais qu’en est-il exactement?
Tout le monde sait qu’il faut respirer pour vivre. Le sang doit être saturé d’oxygène pour remplir ses fonctions nutritives et régénératrices dans l’organisme. À chaque respiration, le corps doit rejeter le gaz carbonique qui est nuisible. Il est donc essentiel que le corps s’en débarrasse le plus rapidement possible et de façon adéquate. Le rôle des poumons consiste donc à absorber l’oxygène de l’air contenu dans l’atmosphère et à rejeter le gaz carbonique. Notons que les poumons contiennent 5 lobes. Ils reçoivent du cœur le sang qui doit être vivifié par l’oxygène et débarrassé du gaz carbonique. L’intérieur des poumons doit être en contact avec l’air pour permettre ces échanges avec le sang. Ce contact est rendu possible grâce aux fosses nasales, aux pharynx et à la trachée-artère. Beaucoup de monde n’utilisent que les deux lobes supérieurs en respirant par la bouche et n’expulsent pas suffisamment de gaz carbonique.
De façon instinctive, si nous voyons un ours, il y aura réponse immédiate du corps par une forte inspiration par la bouche. Cela activera immédiatement les récepteurs de stress ordonnant une décharge d’adrénaline ce qui nous permettra de réagir rapidement face au danger. Mais ces récepteurs de stress ne peuvent être continuellement en action car cela stimule constamment le système nerveux sympathique. Ce dernier, en étant stimulé sur une période prolongée, augmente de façon excessive et inutile la sécrétion de cortisol dans le corps et cela épuise nos réserves pour faire face au «vrai» stress.
Nous prenons environ 26 000 respirations par jour. Ne serait-il pas important que ces respirations soient de qualités? Autre fait intéressant, les récepteurs pour le système nerveux parasympathique se trouvent à la base des poumons dans les lobes inférieurs. Lorsque nous respirons par le nez, nous accédons à ces récepteurs. Les principaux rôles du système nerveux parasympathique: ralentissement du rythme cardiaque, augmentation de l’immunité et de la digestion, diminution de la pression artérielle, normalisation des fonctions intestinales, diminution des états dépressifs… La réponse de notre corps à une meilleure oxygénation est considérable et à la source de notre vitalité.
La conscience de la respiration est la base du yoga.
S’arrêter, prendre contact avec comment on respire et récupérer la capacité naturelle du corps. Faites-en l’expérience: en randonnée à vélo ou à pied, au travail, en voiture. Prenez une pause, observez votre souffle, fermez la bouche et respirez par le nez!