Tout autour de moi, dans le monde et dans ma propre vie, Ahimsa est totalement d’actualité. Tout le monde peut se dire qu’il pratique la non-violence dans sa vie mais en réalité qu’en est-il?
Dans l’Ashtanga Yoga de Patanjali (11e siècle), il y a 8 membres (ou branches) dont les Yamas (règles en société) et les Nyamas (règles de vie) en sont les fondements.
Ils ont pour but de préparer le yogi à la discipline en Yoga. Ils relient la pratique du Yoga à la société dans laquelle nous vivons, aux personnes que nous rencontrons, au jour le jour, mais aussi ils nous relient à nous-même, à travers l’introspection, la connaissance de soi et une maîtrise intelligente du mental et des sens.
Patanjali propose cinq Yamas. Ils sont des garde-fous, pour l’élève en Yoga, l’enseignant et le Yogi, ainsi qu’un excellent moyen pour développer vigilance et concentration. Ahimsa est le premier de cinq Yamas. Il y a aussi: Satyam, la vérité, Asteya, l’honnêteté, Aparaghrita, le détachement et Bhramacharya, la modération.
Il est question d’Ahimsa dans les Yoga Sutra de Patanjali, mais aussi dans la religion hindoue, très marquée par la notion de «Karma», la loi de cause à effet. Ahimsa c’est ne pas causer de souffrance ni de dommage, respecter la vie humaine, mais aussi la vie animale et végétale. Ahimsa comprend donc le respect de l’environnement que constitue la planète. Ne pas nuire ni en paroles ni en actes. La non-violence se pratique avec soi-même, avec les autres: son conjoint, sa famille, au volant de la voiture, au travail… dans l’alimentation et l’hygiène de vie, dans sa relation à l’environnement, et bien sûr pendant les Asanas et le Pranayama.
Dans notre pratique du yoga (lire pratique de vie), comment ahimsa peut-il se manifester?
L’impatience et le besoin de résultats: forcer régulièrement pour parvenir à faire une posture ou une respiration, quitte à se rendre compte au bout de quelques semaines que l’on s’est fait du mal en allant trop vite et trop fort.
La perfection: vouloir faire aussi bien que le voisin ou le professeur, parce qu’on aime bien faire. Alors, on ne s’écoute pas.
L’absence d’écoute de soi: faire ses postures comme d’habitude alors que le dos est un peu courbaturé par un excès de travail ou de sport pendant le week-end.
Le manque de temps: faire les postures rapidement et avoir fait un peu de yoga à la maison (même si c’était mal fait). À ce sujet, le manque de temps (que l’on s’impose) est une violence contre nos proches à qui l’on n’accorde pas suffisamment de temps, envers soi-même que l’on ne respecte pas… Prétexter ne pas faire de yoga par manque de temps est une forme de violence: si on n’a pas le temps, c’est qu’on a particulièrement besoin de yoga!
Durant les prochaines semaines, observer comment intégrer Ahimsa dans votre vie, à travers les petites actions et les pensées et ce, un petit pas à la fois!