Le yoga est l’un des six points de vue de la philosophie indienne ayant comme but ultime l’harmonie et l’unité du corps et de l’esprit.
Plusieurs lignées ou écoles ont influencé ce que l’on connaît du yoga d’aujourd’hui. Les yogas indiens sont très variés; autant de maîtres, autant d’interprétations d’une base commune faite de postures, d’exercices respiratoires et de techniques de concentration. Pendant des siècles, les Indiens ont découvert et affiné de nombreux moyens pour parvenir à la sérénité. Cela peut aller de la simple détente jusqu’à une recherche spirituelle, ce qu’on appelle la «méditation». Généralement, c’est un maître indien, ou ses élèves occidentaux, qui transmettent un enseignement original, dans des cours ou des sessions.
Est-ce qu’il existe une école mieux qu’une autre? Pour devenir professeur, nos affinités, notre âge, notre pratique personnelle influenceront directement notre choix.
J’ai toujours craint un peu l’aspect dogme ou gourou d’une approche, yoga ou pas.
Quand est venu le temps de faire ma formation de professeure, Joan, mon enseignante de l’époque, m’a alors recommandé à une amie formatrice, Mado.
Mado avait un grand bagage d’expériences diversifiées, ce qui m’a plu immédiatement.
Avec le recul, je me rends compte que cette avenue «multimodale» fait partie de moi. Profondément. Au-delà du yoga, je suis une chercheuse. J’aime à apprendre de tous, intégrer de nouveaux apprentissages et pouvoir en faire la transmission.
>Mon parcours d’enseignante ne correspond à aucune lignée. Il est une combinaison de mon expérience personnelle et de mes rencontres avec d’extraordinaires professeurs de toute allégeance. Dépendamment de leur lignée, les auteurs de livres sur le yoga et les formateurs peuvent nous confronter à plusieurs contradictions. Par exemple, en 20 ans de pratique, cela fait trois fois qu’on «m’enseigne» Dirgha Swasam ou la respiration en trois phases. Chaque fois, on prétend que c’est LA façon de faire. Aujourd’hui, je me fais beaucoup plus confiance et je sais que tout se fait. Oui, je me questionne et me remets en question. Mais je suis capable d’aligner mes choix en fonction de mon ressenti.
Krishnamurti (1895-1986), penseur et philosophe inclassable, a toujours refusé le titre de gourou. Il a alors déclaré que la vérité était «un pays sans chemin», dont l’accès ne pouvait se faire à travers aucune organisation, aucune philosophie, ni aucun dogme.
Le yoga est pour moi multiculturel et universel. Cela passe par une recherche personnelle et une sensibilité qui se renouvèlent chaque jour, chaque semaine, chaque saison. Il nous invite à s’observer, à se remettre régulièrement en question, à cultiver l’ouverture et l’humilité. Et, finalement, à permettre à la plus grande école de toute de bien nous guider, soit l’expérience directe.
Namasté!