Les arbres sont essentiels à notre équilibre et à celle de la planète.
Une marche en forêt nous réconcilie souvent avec la vie et nous remplie d’énergie vitale. Nous ressentons cet aspect si essentiel à la vie humaine; être en lien avec le mystère du plus grand que soi. Marcher en forêt nous rappelle la grandiosité de la nature mais aussi sa vulnérabilité.
Au mois de juin, la nature est bien établit et l’appel de la forêt se fait entendre. «Une forêt est bien plus que ce que l’on voit» nous dit Suzanne Simard, professeure à l’université de Colombie Britannique. Ses études qui comportent plus de trente années d’expériences nous livrent des réponses extraordinaires sur la communication constante qui s’effectue entre les arbres. On a longtemps pensé que les arbres de différentes espèces étaient en compétition mais les études démontrent qu’au contraire ils s’entraident. Comme le pin Douglas. À travers son réseau racinaire, il partage du carbone au bouleau selon les besoins de celui-ci. Au-delà de cette transmission de nutriments, les arbres possèdent le sens du goût, respirent, s’autoguérissent et réussissent à vivre des centaines voir des milliers d’années…
Selon Peter Wohlleben, auteur et forestier de formation: «Les arbres-mères sont des arbres dominants et interreliés à d’autres arbres au niveau des racines par une connexion fongique qu’on peut appeler le «wood wide web». Ces arbres transmettent leur héritage à la génération suivante et exercent une grande influence sur l’éducation des jeunes. En attendant de grandir et d’avoir leur place, la mère transmet au plus jeune du sucre et d’autres nutriments par leur système radiculaire. On pourrait presque dire qu’elles allaitent leurs bébés».
Notre physiologie n’est pas étrangère à la vibration des plantes et des arbres.
Une odeur aromatique, l’été, dans les forêts de conifères signifie qu’ils s’avertissent: il fait trop sec, trop chaud, des insectes attaquent… Ces forêts sont fréquentes et plus vulnérables. Malgré la senteur agréable et même si nous n’en avons pas conscience, notre corps perçoit l’appel à l’aide. Des recherches ont montré que notre pression artérielle augmente dans ce type de forêt et baisse dans celles de feuillus intacts, qui échangent sans doute des signaux de bien-être.
Dans la pratique du yoga, Vrksasana, la posture de l’arbre, est un symbole sacré de la nature qui unifie les réalités matérielles et spirituelles. Ses racines se nourrissent de la Terre-Mère et puisent leur énergie du soleil. Les arbres sont les gardiens de la planète dont ils purifient l’atmosphère. Leurs cimes évoquent la sensibilité et l’ouverture de la conscience à des dimensions plus subtiles. Cette attitude exprime la verticalité de l’homme, son cœur (anâhata chakra) situé en équilibre entre le ciel et la terre. Par ailleurs, de par sa résilience, l’arbre symbolise également les changements survenant dans la vie de chacun.
À lire: La vie secrète des arbres, Peter Wohlleben et Rendez à ces arbres ce qui appartient à ces arbres, Boucar Diouf.