Ces petites attentions

ces petites attentions

Ces petites attentions que l’on peut poser quotidiennement définiront la qualité des passages que nous vivons. Peut importe l’enjeu, chaque passage porte son lot de réflexion. Réflexion sur le chemin emprunté, sur les ajustements nécessaires pour atteindre ou maintenir un équilibre.

À chaque nouvelle année, la pensée occidentale nous invite à prendre des résolutions. La pensée orientale, elle, nous convie plutôt à être, ici et maintenant. La même pratique de yoga pourrait être fait tous les jours. Notre corps, notre esprit, notre énergie, ne la recevront pas de la même manière que la journée précédente. Ainsi, chaque rencontre est unique. Avec soi ou avec l’autre, la vie est ce mouvement intérieur et extérieur qui se renouvèle et qui fait le précieux du moment. L’environnement, la lumière, les évènements, notre état intérieur tout est toujours différent.

Alors que nous avons tendance à l’agitation, à dégainer les répliques plus vite que notre ombre, la vie nous demande d’écouter. Peut-être alors pourrons-nous nous investir dans ce que nous faisons avec cette joie renouvelée que l’enfant possède? Peut-être écouterons-nous vraiment l’autre comme si c’était la dernière fois qu’on passait un moment en sa compagnie? Et ainsi, lorsqu’un être cher nous quittera, nous pourrons ressentir cette joie profonde d’avoir créé ensemble un lien pleinement vivant. Plusieurs gestes posés au quotidien sont de merveilleuses occasions de rencontre. Pour y arriver, il suffit de le choisir et de poser régulièrement une attention tranquille sur l’instant présent.

Lorsque nous mangeons, mangeons et ne faisons que cela. Faisons qu’une seule chose à la fois. Lorsque nous mangeons, concentrons-nous sur les saveurs, mâchons lentement, profitons de toutes les sensations que nous ressentons. Cette attitude nous permettra aussi d’être attentif au moment où notre corps exprimera sa satiété.
Prendre 5 minutes chaque jour pour observer sa respiration.
On choisit de s’arrêter, de faire STOP au mouvement incessant du mental. Prendre ce moment est suffisant pour apercevoir ce qui est là et voir ce qu’on ne discerne plus; les pensées, les sensations dans son corps, notre état intérieur etc.
Choisir de bouger.
Marche, raquette, ski, entraînement, yoga! Choisissons une activité qui nous fait bouger dans le plaisir, au-delà de la compétition ou du conformisme. Concentrons-nous sur nos sensations, nos mouvements, notre respiration.
Transformons une activité courante en moment conscient. Que l’on se brosse les dents ou que nous lavions la vaisselle, «entraînons-nous» à ressentir ce qui est là en nous servant de nos sens.

Poser une attention tranquille à ce qui est, peut aussi mettre à l’avant plan la souffrance que l’on vit. Nous ne pouvons y échapper. La souffrance existe. Paradoxalement en y portant attention, nous lui donnons l’espace nécessaire pour exister afin qu’elle desserre un peu son étreinte. Au quotidien, ces petites attentions à la vie permettront à nos émotions d’éviter de se solidifier afin de nous permettre de voir l’espace entre les barreaux.

«Nous ne pouvons empêcher les oiseaux de la tristesse de voler au-dessus de nos têtes mais ne les laissons pas faire leur nid dans nos cheveux.» (Proverbe chinois)

Namasté!

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